Comment lutter contre l’exploitation sexuelle?
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Textes de référence

L’exploitation sexuelle des enfants est une violation des dispositions de la Convention relative aux droits de l'enfant. L'intérêt supérieur de l'enfant doit dicter toutes les mesures à prendre pour l'éliminer.

Le travail des enfants est un problème dont les causes sont complexes: pauvreté, exploitation économique, valeurs sociales, environnement culturel. Il faudra donc pour le résoudre faire appel à un éventail de mesures très diverses et à l'intervention d'une gamme de partenaires aussi étendue que possible dans chaque société.

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Actuellement, de nombreuses personnes à travers le monde se consacrent sans relâche à combattre l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales. Elles peuvent travailler à titre individuel, ou être membres d’une association, appartenir à un service gouvernemental, surfer sur Internet pour découvrir des sites pornographiques, ou parcourir les rues à la recherche d’enfants sans abri.

De nombreuses actions sont possibles pour lutter contre l’exploitation sexuelle des enfants.

Les gouvernements qui ont ratifié la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant (article 34) et participé au Congrès mondial contre l'exploitation sexuelle d'enfants à des fins commerciales, tenu en 1996, peuvent s’engager à protéger les enfants contre ces abus en élaborant des politiques et des lois qui protégeront leurs intérêts supérieurs.

Le Canada a, pour sa part, concrétisé ses engagements dans son projet de loi C-27, devenu la Loi modifiant le Code criminel (prostitution chez les enfants, tourisme sexuel impliquant des enfants, harcèlement criminel et mutilation d'organes génitaux féminins), en vigueur depuis le 26 mai 1997. Grâce à ces réformes du droit criminel, le Canada peut dorénavant poursuivre les Canadiens qui exploitent sexuellement des enfants à l'étranger, se joignant ainsi à plus de 20 autres États ayant adopté une telle législation d'application hors frontières. D'après les estimations, il existerait peu de Canadiens qui voyagent à l'étranger dans le but exprès d'avoir des relations sexuelles avec des enfants.

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Les éducateurs peuvent inclure une campagne de sensibilisation et des notions de prévention dans les programmes de leurs établissements scolaires.

Les policiers peuvent créer dans leur quartier des unités spéciales et des structures d’accueil adaptées aux enfants. Les avocats et les magistrats peuvent instituer des procédures tenant compte de l’intérêt des enfants lors des interrogatoires des enfants victimes.

Les journalistes et les éditeurs peuvent refuser d’écrire ou de publier des articles à sensation, ou d’utiliser des photos qui aggravent les abus dont les enfants sont victimes, ou permettent de les identifier. Dans le même temps ils peuvent utiliser les moyens dont ils disposent pour accroître la prise de conscience du grand public.

Les leaders économiques, communautaires ou religieux peuvent parrainer des clubs ou des centres d’accueil pour enfants, et leur fournir des possibilités de formation professionnelle. Ils peuvent promouvoir les droits de l’enfant et adopter des politiques prônant l’égalité des personnes de sexe féminin.

Les agents de voyage et les voyagistes peuvent placer dans leurs locaux des affiches ou des logos soutenant les campagnes de lutte contre le tourisme sexuel impliquant des enfants et/ou précisant la législation applicable en la matière; et peuvent établir des Codes de conduite nationaux ou régionaux pour leurs membres. Les voyageurs peuvent refuser de s’associer à des formes de l’industrie touristique qui pourraient être liées à l’exploitation sexuelle des enfants et signaler aux autorités compétentes les abus constatés. TES_homme_marche100.jpg (17710 octets)

Les acteurs du secteur des services Internet, comme les fournisseurs d’accès, peuvent adopter des codes de conduite, refuser de présenter de la pornographie enfantine, et collaborer avec les lignes de "points de contact" (hotlines) et les autorités de police.

TES_garcon-ordinateur100.jpg (24149 octets) Les jeunes peuvent jouer un rôle actif, comme défenseurs de la jeunesse, en s’assurant que la voix des jeunes sera entendue. Ils peuvent s’impliquer dans des clubs ou des réseaux de jeunes, encourager leur établissement scolaire à lancer au sein de leur communauté des campagnes de sensibilisation sur l’exploitation sexuelle des enfants, inciter les représentants de leurs gouvernements au plan local, régional ou national, à prendre des mesures de prévention et de protection. Les jeunes peuvent aussi recevoir une formation en support psychologique destiné à d’autres jeunes (peer counselors).

Tous les citoyens peuvent accroître la sensibilisation du public en parlant de l’exploitation sexuelle des enfants à leurs collègues de travail, aux groupes communautaires dont ils sont membres, aux étudiants, aux associations politiques et religieuses. Tous les citoyens peuvent encourager leur gouvernement à adopter et à mettre en application des lois protégeant efficacement les enfants contre l’exploitation sexuelle, ou à mettre en place un Plan National d’action contre l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales.

Finalement, vous pouvez soutenir l’action d’organisations de défense des droits luttant contre l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales. ECPAT se donne d’ailleurs principalement ce mandat.

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