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Les déchets et les pays en développement

La situation n’est pas la même dans les pays en développement. On jette moins, car on a moins à jeter. Les déchets sont différents de ceux des pays développés. Par exemple, on trouve une proportion plus élevée de matières organiques, bien que la quantité soit moindre. Cela peut être expliqué par les moyens qui ne permettent pas aux gens pauvres de consommer autant de biens achetés au magasin, ce qui limite les déchets composés de plastique et autres emballages. Ainsi, la proportion de déchets d’emballage en Côte d’Ivoire est beaucoup moins élevée qu’en France

Composants Côte d’Ivoire Colombie France
Papiers et cartons 9 % 17 % 24 %
Verre 1 % 2 % 7 %
Métaux 1 % 1 % 4 %
Plastiques 1 % 7 % 12 %
Textiles 1 % 4 % 5 %
Matières organiques 45 % 63 % 31 %
Divers 42 % 6 % 17 %

Urbanisation et déchets

Bien que les habitants des pays en développement ne jettent pas autant de déchets que les habitants des pays riches, comme ils sont souvent très nombreux à peupler un petit territoire, les déchets qu’ils génèrent se concentrent en grande quantité. Chaque jour, 160 000 personnes environ quittent les zones rurales pour les villes. Aujourd'hui, près de la moitié de la population mondiale vit dans les zones urbaines. De nombreuses villes des pays en développement affrontent de graves difficultés, dont un volume de déchets qu'elles n'ont pas les moyens d'évacuer. Parfois, les déchets menacent de submerger les grandes villes. Ces montagnes de déchets peuvent nuire fortement à la santé publique.


Survivre à partir des déchets


(Photo tirée de :
http://ourworld.compuserve.com/
homepages/cdeboisredon/journa17.htm)

Des familles entières vivent de la récupération des déchets. Par exemple, Manille, la capitale des Philippines, est entourée de décharges d'ordures, les « Smoky Mountains », en français les montagnes fumantes. Des milliers de Philippins vivent sur ces décharges. Chaque jour, 500 camions y déchargent 7 000 m3 de détritus. Hommes, femmes et enfants, fouillent jour et nuit ces déchets pour en récupérer des matières multiples à réutiliser ou vendre. On leur donne bien peu d'argent pour les matières récupérées. La plupart d'entre eux y trouvent aussi leur « nourriture », des restes que l'on fait frire avant de les manger, pour éviter le pire. Toutefois, ces travailleurs souffrent bien souvent d’ infection respiratoire, de désordre intestinal, de maladie de la peau, de pneumonie ou de tuberculose.

 

Savais-tu que ?

« En juillet 2000, un pan complet de la première « montagne fumante » s’est effondré à la suite d’explosions de nappes de gaz souterraines. Une partie des taudis a été ensevelie. Il y eut deux cents morts. »

Le Monde (18 septembre 2003)

Les déchets des riches, la misère des pauvres

Dans le monde entier, ce sont les pauvres qui souffrent le plus des dommages associés à l’environnement. Ils assument une proportion écrasante des maladies et des décès causés par la pollution et sont les premières victimes de la dégradation du monde naturel. Et pourtant, les pauvres contribuent relativement peu à la pollution et au changement climatique : les riches sont les plus gros responsables, et de loin.

Savais-tu que ?

Les 20 % de la population mondiale vivant dans les pays les plus riches sont responsables de 53 % des émissions de dioxyde de carbone, contre 3 % pour les 20 % habitant les pays les plus pauvres.
Réseau Internet pour le Droit International (1998)

Aux États-Unis, ce sont les Américains autochtones qui souffrent le plus de la pollution. Au début des années 90, plus de 35 réserves indiennes ont été choisies pour l’implantation de décharges, d’incinérateurs et d’installations de gestion de déchets radioactifs.

Robert D. Bullard

 

 

 

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