Les actions à poser selon l'UNICEF

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Textes de référence

Le travail des enfants, pratiqué dans des conditions dangereuses ou d'exploitation, est une violation des dispositions de la Convention relative aux droits de l'enfant. L'intérêt supérieur de l'enfant doit dicter toutes les mesures à prendre pour l'éliminer. Il faut aussi élargir les possibilités d'emploi pour les adultes, en pensant aux familles dont la survie dépend peut-être de ce que gagnent leurs enfants.

Le travail des enfants est un problème dont les causes sont complexes: pauvreté, exploitation économique, valeurs sociales, environnement culturel. Il faudra donc pour le résoudre faire appel à un éventail de mesures très diverses et à l'intervention d'une gamme de partenaires aussi étendue que possible dans chaque société.

Voici quelques-unes des actions spécifiques à mener d'urgence:

1. Éliminer immédiatement le travail des enfants dans des conditions dangereuses ou d'exploitation

On ne saurait tolérer le travail des enfants dans des conditions dangereuses ou d'exploitation, notamment le travail en servitude, l'exploitation sexuelle à des fins commerciales et les emplois qui entravent le développement physique, social, cognitif, émotionnel ou moral de l'enfant. Les autorités nationales doivent prendre des mesures immédiates pour y mettre fin.

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2. Instaurer l'enseignement primaire obligatoire et gratuit

Les États doivent rendre l'enseignement primaire obligatoire et gratuit pour tous (article 28 de la Convention) et faire en sorte que tous les enfants fréquentent l'école à plein temps jusqu'à la fin du cycle primaire de l'enseignement. Ils devront réserver dans leurs budgets les crédits nécessaires, les donateurs apportant des ressources adéquates tirées des budgets existants d'aide au développement.

3. Élargir la protection légale

Les lois concernant le travail des enfants et l'éducation doivent former un ensemble cohérent et s'appuyer mutuellement. Il faut que les lois nationales sur le travail des enfants soient en accord tant avec l'esprit et la lettre de la Convention relative aux droits de l'enfant qu'avec les textes de l'Organisation Internationale du Travail. Elles doivent couvrir aussi largement que possible le travail des enfants dans le secteur économique non structuré, y compris le travail dans la rue, dans les exploitations agricoles, en tant que domestiques, ou au foyer familial.

4. Enregistrer tous les enfants à la naissance

Tous les enfants doivent être enregistrés aussitôt leur naissance (article 7 de la Convention) pour qu'ils puissent exercer leurs droits, par exemple à l'éducation, aux soins de santé et à d'autres services, et aussi pour permettre aux employeurs et aux inspecteurs du travail de connaître avec certitude l'âge de chaque petit travailleur.

5. Réunir des données et exercer une surveillance continue

Rares sont les données sur le travail des enfants. Pour s'attaquer efficacement à ce problème, il faut aux niveaux national et international des systèmes qui permettent de rassembler et d'analyser des données mondialement comparables, concernant en particulier les zones oubliées ou "invisibles" de ce travail (au foyer, dans l'exploitation familiale, en service domestique). Il est important que les communautés elles-mêmes exercent une surveillance continue et que les enfants travailleurs participent à l'évaluation de leur situation et proposent des moyens d'améliorer leurs conditions.

6. Adopter des codes de conduite et élaborer des politiques d'achat

Il est instamment demandé aux sociétés nationales et internationales d'adopter des codes de conduite garantissant que ni elles ni leurs sous-traitants n'emploieront d'enfants dans des conditions susceptibles de violer les droits de ceux-ci. Il conviendra d'élaborer des politiques d'achats tenant compte des intérêts supérieurs de l'enfant et comportant des mesures pour protéger ces intérêts.

Source: http://www.unicef.org/french/sowc97/ending.htm

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