Les formes de travail des enfants

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Textes de référence

Le travail des enfants est un problème mondial touchant aussi bien les pays industrialisés que les pays en développement. Actuellement, on estime qu’au moins 250 millions d’enfants de 5 à 14 ans doivent travailler et que près de la moitié d’entre eux est obligée de travailler à plein temps. Des millions d’autres ne sont pas recensés et ne peuvent l’être. Ils sont partout mais invisibles.

Le travail des enfants peut revêtir plusieurs formes que l’on peut classer en sept catégories, aucune n'étant propre à une région du monde en particulier:

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Le travail domestique

Les enfants les plus vulnérables, les plus exploités et les plus difficiles aussi à protéger par le fait même sont probablement les enfants domestiques. Estimées à plusieurs millions, ils sont souvent très mal payés, voire pas du tout, et leurs conditions de travail dépendent entièrement du bon vouloir de l'employeur. Ils ont très souvent une lourde charge de travail: ils font la lessive, la cuisine, le ménage et ils s’occupent des enfants. On les fait souvent dormir par terre dans la cuisine ou dans un coin de la chambre d’enfants. Ils travaillent parfois jusqu’à 18 heures par jour et la plupart d’entre eux sont privés d'école, de jeu et d'activité sociale ainsi que du soutien psychologique de leur famille et de leurs amis. Ils sont finalement exposés à la violence physique et aux abus sexuels.

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L'exploitation sexuelle à des fins commerciales

En raison du secret qui entoure l'exploitation sexuelle d'enfants à des fins commerciales, il est difficile de réunir des données dignes de foi sur cette industrie illégale qui brasse des milliards de dollars. Mais les ONG sur le terrain estiment que chaque année dans le monde, au moins un million de jeunes filles sont ainsi piégées ou forcées à se livrer à cette forme d'exploitation qui confine à l'esclavage. Les garçons aussi sont souvent exploités.

Par les dommages physiques et psychosociaux qu'elle inflige, l'exploitation sexuelle est sans conteste l'une des pires formes du travail des enfants. Les enfants qui y sont soumis encourent quotidiennement de graves risques pour leur santé: VIH, maladies sexuellement transmissibles, grossesses non désirées et toxicomanie, sans parler des maladies respiratoires.

Selon le BIT, la première région en importance est l’Asie mais le phénomène se retrouve maintenant en Amérique latine, en Afrique et dans les pays occidentaux. Des réseaux de prostitution se sont d’ailleurs développés pour subvenir à la demande.

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Le travail en servitude

La forme d’esclavage la plus répandue à l’heure actuelle est le servage pour dette, qui toucherait des dizaines de millions de personnes dans une grande partie de l’Asie (Inde, Népal et Pakistan) ainsi qu’au Brésil. De riches usuriers, industriels ou grands propriétaires terriens avancent de l'argent à des familles démunies. En échange, ces familles deviennent la propriété du prêteur, une main d’œuvre corvéable à merci, soumise à des conditions de travail inhumaines dans les chantiers de construction, des briqueteries, des ateliers de tapis ou des plantations agricoles.

Leur travail n’est toutefois pas toujours rémunéré, mais quand il l’est, les gages sont si maigres qu’ils ne suffisent jamais à rembourser la dette. Alors, ce servage pour dette court parfois sur plusieurs générations…

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Le travail militaire

L’enrôlement d’enfants s’est pratiqué des siècles dans plusieurs civilisations. De nos jours, cet enrôlement est cité parmi les formes modernes d’esclave car il s’agit généralement d’un enrôlement forcé. Selon l’ONU, 300 000 jeunes de moins de 18 ans ont participé, ou participent encore, à la trentaine de conflits régionaux recensés durant les dernières décennies. Ils sont recrutés par des armées régulières ou des milices lors de guerres civiles comme au Sri Lanka, en Bosnie, en Afghanistan, au Cambodge ou au Liban. Ils ont aussi été utilisés lors de guérillas, notamment en Amérique latine (Pérou, Colombie, Nicaragua). Leurs conditions sont terribles : ils sont blessés, souffrent de la faim et de la peur en permanence. Ceux qui tentent de s’évader sont battus ou tués et beaucoup sont contraints de participer à des massacres.

L’UNICEF mentionne que l’on recruterait des enfants parce qu’ils sont impressionables, sensibles à l’autorité, moins porté à déserter ou à réclâmer leur solde que des adultes. Ensuite, parce qu’ils sont utiles aux soldats en campagne pour assurer des tâches auxiliaires (porteurs, messagers, cuisiniers,…). Les filles, quant à elles, servent souvent d’esclaves sexuelles. Enfin la diffusion des armes légères a permis leur utilisation comme combattant au front.

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Le travail dans l'industrie et les plantations

Dans le monde entier, des enfants travaillent dans l'industrie et les plantations dans des conditions périlleuses. Les industries employant de la main-d'œuvre enfantine sont très variées. Cela va du cuir dans la région de Naples (Italie) à la fabrication préindustrielle de briques au Pérou et en Colombie, où l'on trouve des enfants ayant à peine huit ans.

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Le travail familial

L'occupation la plus fréquente des enfants dans le monde reste le travail dans et pour la famille: travaux agricoles ou ménagers au domicile des parents. Or, s'il est bon pour un enfant de participer dans une mesure raisonnable aux activités du foyer, ce qui lui donne conscience de sa valeur, on exige malheureusement souvent beaucoup trop de lui. De trop longues heures de travail empêcheront l'enfant d'aller à l'école, et entraveront son développement corporel.

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Les métiers des rues

La rue peut être un lieu de travail cruel et dangereux, menaçant souvent la vie même des enfants. Beaucoup de gamins luttent pour exercer dans la rue un travail légal afin d'assurer leur survie ou celle de leur famille. Ils cirent les chaussures, lavent et gardent les voitures, portent des colis, vendent des fleurs et des colifichets, ramassent les objets recyclables et trouvent une multitude d'autres manières ingénieuses de gagner un peu d'argent. La grande majorité rentrent chez eux chaque soir, dans les quartiers misérables ou les bidonvilles: ce sont des enfants dans les rues, pas nécessairement des enfants des rues.

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